La maladie de Parkinson est une maladie à évolution lente, qui malgré sa bénignité apparente au début s’avère grave. Sa caractérisation est la disparition progressive des neurones dans le cerveau. Une maladie qui n’est donc pas à prendre à la légère.

La maladie de Parkinson en quelques chiffres 

La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France, avec environ 200 000 personnes touchées. Elle se déclare le plus souvent vers l’âge de 70 ans, mais malgré une idée préconçue, ce n’est pas une maladie qui touche uniquement les personnes âgées. En effet, un malade sur deux est diagnostiqué vers l’âge de 58 ans et 17 % des malades ont moins de 50 ans. On compte à peu près 25 000 nouveaux cas par an.

Les principaux symptômes 

La maladie de Parkinson comprend des symptômes moteurs et non moteurs. Ces symptômes varient d’un patient à l’autre, et non pas tous la même intensité.

Les symptômes touchant les fonctions motrices peuvent être :

  • L’akinésie : c’est-à-dire une lenteur de la réalisation de mouvements volontaires ou une diminution des mouvements spontanés du corps ;
  • Les tremblements : qui apparaissent au repos, le plus souvent de manière asymétrique, et touchent généralement les bras ou les mains ;
  • L’hypertonie : qui est une rigidité des muscles.

Les autres symptômes sont eux aussi handicapants, même s’ils ne sont pas moteurs :

  • Grande fatigue et trouble du sommeil ;
  • Problèmes de concentration ;
  • anxiété ;
  • Dépression ;
  • Irritabilité ;
  • Problèmes de déglutition et d’élocution ;
  • Sueurs et salivations abondantes ; etc.

Les traitements de la maladie de Parkinson 

L’insuffisance de production de dopamine étant une des causes de la maladie, le traitement a pour but de compenser ce manque. Pour le moment, rien ne permet de guérir la maladie, mais cela prend tout de même en charge les symptômes. Le traitement médicamenteux est assez contraignant, les médicaments doivent être pris à heures fixes, chaque jour. Ils peuvent se présenter sous forme de pilules, patch, ou pompe. Le dosage des médicaments est propre à chacun, et doit être revu régulièrement en fonction de l’évolution de la maladie, et associé à de la rééducation.

Le traitement médicamenteux peut présenter des fluctuations d’effets ou effets indésirables. Parmi ces effets secondaires, la dyskinésie, qui est un blocage des mouvements et entraîne des difficultés à la marche et des risques de chutes. Pour 10 % patients étant sujets aux effets secondaires, il est alors possible d’avoir recours à un traitement chirurgical : la neuro stimulation, cela consiste à implanter des électrodes dans certaines zones spécifiques du cerveau. Cependant, c’est une opération très difficile et elle ne peut être réalisée que dans des centres spécifiques, et implique une préparation et un suivi minutieux.

Le traitement médicamenteux ne suffit pas, et il est important de conserver une activité physique, mais également de suivre une rééducation, généralement avec un kinésithérapeute.

 

La recherche avance vers de nouveaux espoirs

Des chercheurs japonais ont expérimenté une nouvelle méthode de traitement pour la maladie de Parkinson : des injections de cellules souches dans le cerveau des patients. Même si les chercheurs n’en sont qu’au stade de l’expérimentation, ils espèrent que ces injections amélioreront les capacités motrices des patients. La maladie de Parkinson étant liée à la mort de neurones créant de la dopamine, si les cellules souches injectées parviennent à produire des progéniteurs dopaminergiques, ce sera alors une grande avancée pour toutes les personnes atteintes par cette maladie. Il faudra tout de même attendre les résultats sur les personnes ayant été greffées, d’ici 2 ans environ.