La maladie d’Alzheimer , découverte en 1906, est une maladie qui entraine des troubles de la mémoire, du langage, de l’attention et du raisonnement. Cette affection est due à la disparition progressive de neurones dans certaines régions du cerveau. Dans 99 % des cas, la maladie d’Alzheimer n’est pas héréditaire. Elle apparaît généralement après l’âge de 65 ans, mais la population la plus touchée est celle de plus de 80 ans, avec 20 % de personnes touchées.

Déceler les symptômes de la maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer modifie la perception du monde et de l’entourage de la personne atteinte. Cette maladie ne touche pas uniquement la mémoire. En effet, cela peut s’accompagner de troubles du langage, de l’attention, mais peut aussi amener des difficultés quant à la réalisation de tâches, même simples. La maladie d’Alzheimer conduit à une perte d’autonomie, et donc à une dépendance aux autres.

Détecter les symptômes de la maladie d’Alzheimer au plus tôt est primordial, et cela peut passer par des troubles de la mémoire (amnésie), du langage (aphasie), des difficultés à réaliser certains gestes (apraxie), de la difficulté dans la réalisation de certaines tâches, des troubles de la reconnaissance (agnosie), des troubles de l’humeur ou encore des troubles du comportement.

Plus la maladie est détectée précocement, plus le traitement aidera à ralentir l’évolution de celle-ci.

Il existe deux types de traitement : le traitement médicamenteux et les activités thérapeutiques.

Les traitements médicamenteux

Il existe quatre médicaments sur le marché — qui ne guérissent pas, mais qui permettent le ralentissement de la progression de la maladie. Ils ont le plus souvent pour effet l’amélioration du langage, de la mémoire et aussi du raisonnement. Cette amélioration est dans certains cas significative. Chez certains patients, une amélioration de l’attention et de l’autonomie a été constatée. Cependant, ces médicaments sont efficaces jusqu’à un certain stade de la maladie. De plus, le traitement médicamenteux n’est plus remboursé depuis le 1er août 2018, car des effets secondaires importants ont été notés, comme des risques digestifs — perte d’appétit, nausées… — ou des problèmes cardiaques. Seuls des spécialistes, tels les neurologues ou gériatres, peuvent faire la première prescription, et un suivi régulier et ensuite nécessaire.

 

Les activités à visées thérapeutiques

Ce traitement a pour but de maintenir l’autonomie du patient le plus longtemps possible, d’amoindrir les troubles du comportement et ainsi épauler les aidants, auxiliaires de vie ou encore le maintien à domicile… Un soutien psychologique peut être nécessaire, car apprendre la maladie — d’un proche ou pour soi-même — implique de gros bouleversements. Pour les proches des patients, il est important de ne pas culpabiliser la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, et il ne faut pas chercher à tester ou rééduquer la personne (sur les troubles du langage par exemple), car on met alors l’accent sur l’échec, et cela n’aide en aucun cas le malade.

Les activités thérapeutiques sont diverses. La thérapie cognitive a pour but de maintenir la mémoire et l’attention par exemple, et peut aussi aider à modérer le déficit cognitif du patient. La thérapie corporelle amène des résultats sur la cognition, et préserve la mobilité grâce à l’activité physique, mais conduit également à une diminution des troubles du sommeil, du comportement et réduit l’anxiété grâce aux massages. Quant à elle, la thérapie comportementale stimule les sens et la créativité. Elle peut être utilisée même à un stade avancée de la maladie, et passe par exemple par la luminothérapie, l’aromathérapie, la thérapie assistée d’animaux, la musicothérapie ou encore l’art-thérapie. Cela a pour effet de favoriser le bien-être, l’expression orale, et diminue les troubles comportementaux.



Traitement de la maladie d’Alzheimer : un nouvel espoir

 

L’entreprise pharmaceutique Biogen, en partenariat avec le laboratoire pharmaceutique japonais Eisai, réalise depuis plusieurs années des essais cliniques, et a trouvé un médicament capable de ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. Leur étude a demontré que ce médicament, appelé aducanumab, pris par des patients durant 18 mois, pouvait réduire le déclin cognitif de 23 % et la perte d’autonomie de 40 % par rapport à des patients ayant pris un placebo. Ces essais ont été effectués sur des personnes étant atteint à un stade précoce. Même su l’aducanumab ne guérit pas, il permet un déclin rapide de la maladie. C’est en 2020 que Biogen et Eisai ont finalisé la demande d’Autorisation de Mise sur le Marché de ce médicament. Si la demande est acceptée, l’aducanumab serait alors le premier traitement capable de réduire le déclin cognitif dans la maladie d’Alzheimer.

 

 

La Fondation Vaincre Alzheimer souhaite continuer d’agir et financer la recherche ; pour cela elle compte sur ses donateurs, ne voulant pas être financer par l’État ou les laboratoires pharmaceutiques afin de garder une entière indépendance, et être ainsi objective quant à son discours sur de potentiels nouveaux traitements. Il est donc important de soutenir la fondation en faisant des dons.

 

 

 

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Estelle Nicolle