La journée du « Non au harcèlement », qui se déroule le 5 novembre, permet de proposer des outils pédagogiques et éducatifs afin de prévenir et de lutter contre le harcèlement scolaire.
En France, environ 700 000 élèves sont victimes de harcèlement, et si personne n’intervient à temps, les conséquences peuvent être graves. Le harcèlement commence souvent en classe de CE2, et 12 % d’élèves de primaire en sont victimes. Au collège on en dénombre 10 %, et au lycée 3,4 %.

Qu’est-ce que le harcèlement ? 

Le harcèlement scolaire est une violence qui peut être physique, verbale ou psychologique, contre quelqu’un qui n’a pas les moyens de se défendre. De plus, il y a désormais de nouveaux outils de harcèlement à disposition depuis l’arrivée du numérique et des réseaux sociaux.

Le harcèlement se fait généralement de manière graduelle. Ça peut commencer par de petites moqueries, une insulte, une claque, une bousculade, une menace… Dans la cour de récréation, beaucoup les subissent, mais certains en pâtissent plus que d’autres, et c’est lorsque ces attaques se répètent tous les jours que le harcèlement démarre.

Quelles conséquences peut avoir le harcèlement sur un enfant ?

Les conséquences du harcèlement seront plus ou moins graves selon les cas. On remarque le plus souvent chez la victime de harcèlement un décrochage scolaire, et parfois de l’absentéisme, et peut même aller jusqu’à développer une phobie scolaire, qui aura alors de grosses répercussions sur les résultats et la scolarité. Mais il faut également savoir que le harcèlement peut avoir une incidence négative sur la santé, en entraînant des troubles du sommeil et du métabolisme. La dépression et l’angoisse peuvent également survenir suite à du harcèlement sévère, et entraîner des troubles du comportement. Le harcèlement scolaire peut également générer des troubles du comportement et porter préjudice au développement personnel. Mais cela peut mener à des problèmes plus graves, comme des problèmes de socialisation, de violences envers les autres ou eux-mêmes. Parmi les cas les plus sérieux, des suicides ont été constatés.

Il est à noter que les élèves harcelés ne sont pas les seuls à en subir les conséquences. Les harceleurs sont souvent des enfants ayant des problèmes familiaux, et peuvent être voués à devenir des délinquants.

Comment prévenir le harcèlement à l’école ? 

Dans de nombreux cas, la victime de harcèlement n’ose pas parler ni dénoncer. Que ce soit par peur de représailles de la part du harceleur, ou par honte. Il est cependant primordial de pouvoir dire ce qui nous arrive dans ce genre de situation, et ainsi empêcher que le harcèlement ne s’envenime. C’est pour cette raison que beaucoup de campagnes de prévention se basent sur la parole, non seulement celle des victimes, mais également des témoins de harcèlement à l’école. Il faut en effet inciter les jeunes à ne pas rester passifs face à la violence — et savoir que l’inaction est une forme de complicité au harcèlement — et ne pas hésiter à dénoncer un comportement agressif à l’encontre d’un camarade d’école. Il peut être d’autant plus difficile pour les adultes de se rendre compte du harcèlement que peut subir une personne lorsque celui ce se fait hors de l’enceinte de l’école, mais sur internet, et notamment sur les réseaux sociaux.

Il est aussi important que le corps enseignant soit formé, et puisse déceler les signaux, et qu’il soit également conscient des risques encourus par les victimes.

Comment sortir du harcèlement ?

Face à une situation de harcèlement scolaire, la victime et ses parents peuvent se sentir démunis, mais il faut garder en tête que cette situation n’est pas irrévocable, et que des solutions existent pour en sortir.

1. Mettre en confiance son enfant :

Un enfant ne se confiera pas s’il ne se sent pas en confiance ou écouté. Il est important que la victime se sente soutenue, et pour cela, il faut lui expliquer qu’il n’y a pas à avoir honte, qu’il n’est pas responsable de ce qui lui arrive, et qu’en parlant de ses problèmes il peut y mettre fin.

2. Ne pas gérer cette situation seul :

Si votre enfant vous a expliqué les faits et qu’il est bien victime de harcèlement, le mieux est alors d’en discuter directement avec la direction de l’école. Il est déconseillé de chercher à mettre fin à cette situation par vous-même, car cela pourrait l’aggraver. L’établissement scolaire sera mieux préparé et pourra mettre en place des actions pour protéger votre enfant.

Si vous pensez que votre enfant est dans une situation de harcèlement, vous pouvez contacter le numéro vert Net écoute au 0 800 200 000 ou l’association Non au harcèlement au 3020.

 

Vous pouvez également trouver quelques liens utiles :

 

Estelle Nicolle