3 questions poser à Nicolas Baret, directeur de VITADOM

Alors que l’épidémie prend de plus en plus d’ampleur en France, le maintien de l’activité des entreprises de soins aux personnes est indispensable et ne peut être suspendue. C’est le cas pour VITADOM, entreprise de services pour toute la famille. Chaque jour, des auxiliaires de vies et des gardes d’enfants se lèvent pour répondre aux besoins de leurs clients. Rien n’est laissé au hasard, aucun risque ne doit être pris.

Afin de suivre le quotidien de l’entreprise et de comprendre les problématiques liées à cette crise sanitaire et économique, nous avons préparé une série d’articles sous la forme de « 3 questions posées à… ». Chaque semaine, un nouvel acteur de VITADOM sera interrogé et nous partagera sa vision. 

Cette série commence avec Nicolas BARET, directeur de VITADOM. Un premier échange intéressant, qui démontre une société réactive pour affronter cette crise : 

 

L.M « Nicolas Baret, Comment s’est organisée la vie de votre entreprise depuis les mesures de confinement et de restriction des déplacements prises par le président de la République ? »

 

N.B « Les deux annonces successives du président de la République ont fait l’effet d’une bombe chez VITADOM. Tout d’abord, la fermeture des écoles, et ensuite, la mise en place du confinement, nous avons tout de suite compris que les semaines à venir allaient être extrêmement compliquées et ceux, dès le lendemain de l’annonce. Notre entreprise compte 300 salariés, avec 95% de femmes, dont une majeure partie ont des enfants en jeune âge, et les élève parfois seule. Vous vous doutez vous aussi que cela ne peut impacter que grandement notre planning. Malgré cela, notre priorité face à nos salariés reste inchangée : les protéger, eux et leur famille. 

Pour faire face à cette crise, nous avons bénéficié d’un effort de solidarité formidable entre collègues de l’entreprise qui se sont organisés pour garder leurs enfants quand cela été possible. 

 

Un réel esprit de solidarité s’est dessiné au sein de Vitadom

L’ouverture de lieux d’accueil réservés aux enfants des personnels sanitaires et social a également permis de résoudre quelques situations malgré des salariés encore aujourd’hui sans mode de garde.

D’un point de vue administratif, nous avons fait en sorte de ne maintenir qu’une seule personne en permanence dans nos 12 agences en mettant les responsables d’agences et les personnels du siège de l’entreprise en télétravail quand ce mode de travail est possible. Côté client, il a fallu gérer l’effet psychologique immédiat des annonces du Président et du Gouvernement, qui ont fait prendre conscience du véritable danger que pouvait représenter le Coronavirus. En plus de l’annulation de certaines prestations, nous avons également dû rassurer nos clients, devenus très inquiets à l’idée de recevoir leur auxiliaire de vie à leur domicile. 

 

Une inquiétude tout à fait légitime

Pour rassurer nos clients et nos salariés, un travail de communication était nécessaire, qui a eu un effet immédiat pour rappeler l’importance des gestes barrières, en même temps que nous commencions à recevoir et à distribuer les masques et produits désinfectants en tout genre. C’est un vrai travail d’équipe et un effort de solidarité qui nous a permis de répartir rapidement les matériels disponibles à l’ensemble de nos 300 salariés. Nous espérons maintenant que les approvisionnements vont suivre : une auxiliaire de vie a besoin de 1 à 3 masques par jour en fonction de son planning. Deux semaines sont passées depuis le chamboulement de la vie des Français et nous commençons à y voir un peu plus clair sur les prestations maintenues et les salariés disponibles, ce qui nous permet de travailler de manière plus sereine. »

 

L.M « Avez-vous été confronté à la situation de personnes testées positives au Covid-19 parmi vos salariés ou clients ? »

 

N.B « Nous n’avons été confrontés qu’à une seule situation de salariée contaminée par le virus covid-19. La salariée a été immédiatement arrêtée et mise en confinement. Sa santé n’aspire rien de grave à l’heure d’aujourd’hui. Les bénéficiaires avec lesquels elle a été en contact on fait l’objet d’une alerte mais le respect des gestes barrières, dès le début de l’épidémie semble les avoir protégé puisqu’ils n’ont développé aucun symptôme à l’heure ou je vous parle et nous sommes dans l’attente des résultats du test de dépistage pour reprendre les interventions. »

 

L.M « On sait que les mesures de confinement frappent plus fortement les personnes déjà isolées et fragilisées. Quelles réponses apportez-vous à ces personnes au sein de Vitadom ? »

 

N.B « L’isolement des personnes fragilisées notamment les personnes âgées, est tout au long de l’année, l’une de nos principales préoccupations au sein du S.A.A.D Vitadom. Avec les mesures de confinement prises par le gouvernement, nous nous sommes immédiatement inquiétés pour nos bénéficiaires qui vivent déjà seuls et ne reçoivent quasiment aucune visite en temps normal. J’ai donc demandé à toutes les équipes de Vitadom de se mobiliser : 

 

Chaque jour, nos équipes contactent les personnes identifiées comme les plus vulnérables.

Nous avons également mis en place un numéro vert (Ndlr : le 0800 47 10 47) qui est également notre ligne téléphonique dédiée à la situation de crise sanitaire. Ce numéro nous permet également de recevoir des appels de personnes seules désireuses de discuter et de les mettre en relation avec du personnel de notre entreprise qui s’est porté volontaire. »

L.M « Je vous remercie pour votre temps Monsieur BARET ! Nous aurons le plaisir d’interroger la semaine prochaine une auxiliaire de vie. Cher Lecteur, n’hésitez pas à m’envoyer par e-mail vos questions contact@laurena-michot.com, je réaliserais une sélection pour la prochaine interview ! »

 

Cette période si particulière demande une vraie adaptation, ce qu’a réussi à faire VITADOM, sans se laisser dépasser et se montre plus présente que jamais pour ses clients.