Pouvoir finir sa vie à domicile, ne pas avoir à être hospitalisé : voilà le souhait de plus en plus de personnes âgées. La maison est un lieu chargé d’histoires, de souvenirs. L’endroit où l’on se sent le mieux, où l’on a ses marques, et où l’on voudrait s’éteindre en paix. Cependant, les familles sont souvent mal renseignées et se sentent seules face à une situation qui peut paraître insurmontable. Pourtant des solutions existent. L’hospitalisation à domicile est possible pour tous les patients atteints d’une maladie grave, en phase avancée ou terminale, et pour toutes les personnes âgées arrivant en fin de vie.

Comment s’organise une hospitalisation à domicile ? 

Il faut avant tout avoir un entourage solide, prêt à s’investir. Un accord de la part de la personne malade, de la famille, mais également une décision du médecin traitant sont nécessaires. Pour la sécurité du patient, il faut que le domicile soit proche d’une zone géographique couverte par un dispositif d’hospitalisation à domicile. Si celle-ci est accordée, dans ce cas, une équipe sera mise en place, formée d’un médecin coordinateur, d’infirmières de coordination et d’aide-soignants. Vous pouvez également bénéficier des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), mais leurs emplois du temps ne peuvent pas toujours répondre aux attentes des patients, et les nuits ne sont pas prises en charge. Pour cela, vous pouvez faire appel à des auxiliaires de vie, afin de vous assurer que le malade ne soit pas seul lorsque l’équipe médicale n’est pas disponible.

A quelles aides financières peut-on avoir recours ? 

Plusieurs aides financières ont été mises en place afin de répondre à la demande croissante de patients souhaitant finir leur vie chez eux. L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut vous aider à payer en partie ou totalement les dépenses impératives au maintien à domicile. Le fonds national d’action sanitaire et sociale (Fnass) finance des aides ponctuelles, afin de faciliter l’accès aux soins des personnes en difficulté. De plus, si un membre de la famille devient aidant principal, il peut alors bénéficier d’un congé de solidarité familiale, ainsi que d’une allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie. Et n’oublions pas que l’assurance maladie prend en charge jusqu’à 80 % des frais médicaux.

La fin de vie à domicile : un souhait pas toujours réalisé


Même s’il est possible d’être accompagné pour une hospitalisation à domicile, aussi bien médicalement que financièrement, il semble encore aujourd’hui en France difficile de répondre à la volonté des patients de finir leur vie chez eux. En effet, alors que 81 % des Français désirent que le décès se produise à la maison, seuls 25,5 % sont exaucés. Au cours des dernières 24 heures de vie des patients, 13 % sont emmenés à l’hôpital, par manque de personnel qualifié disponible. Il semblerait donc que des efforts pourraient être faits, afin que la fin de vie à domicile devienne accessible à tous.

 

 

 

 

 


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Estelle Nicolle