Savoir différencier l’inclusion et l’intégration

L’intégration et l’inclusion sont deux choses tout à fait distinctes. Lorsque l’on parle d’intégration, on parle de l’adaptation de personnes « différentes », par rapport à un système « normal ». Avec l’inclusion, il n’y a pas de personnes avec ou sans handicaps, il n’y a que des personnes ayant des besoins, qu’ils soient individuels ou communs, et cela implique que le système réponde à ses besoins, et non le contraire.

Inclusion en milieu scolaire : quels bénéfices ?

Plusieurs enquêtes ont été menées afin de comprendre quels bienfaits pouvait avoir l’inclusion sur les enfants porteurs de troubles autistiques en milieu scolaire. L’inclusion semble être la meilleure réponse aux troubles autistiques, étant donné que l’autisme est avant tout un handicap communicationnel. Il a été prouvé d’une part que les résultats scolaires des enfants porteurs de troubles autistiques augmentent significativement, mais cela influe également sur les capacités sociales et de communication. L’inclusion permet aussi de prévenir les troubles psychologiques secondaires pouvant apparaître lors d’une scolarisation cloisonnée et évite une coupure dans la vie sociale des enfants autistes.

Quelles mises en place possibles pour faciliter l’inclusion en milieu scolaire ? 

L’ancien Premier ministre Édouard Philipe et Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées ont présenté une stratégie nationale pour l’autisme, présentant cinq engagements phares. L’inclusion en milieu scolaire des enfants et des jeunes est un de ces engagements. Pour ce faire, l’État veut mettre en place de meilleurs dispositifs qui faciliteront l’inclusion en milieu scolaire. Par exemple, la scolarisation des enfants porteurs de troubles autistiques doit être obligatoire dès l’âge de 3 ans. Le but est aussi d’assurer une scolarité adaptée de l’école élémentaire au lycée. Et pour y arriver, l’État veut tripler le nombre d’unités d’enseignement maternel autisme (UEMa), pour que même les enfants présentant les troubles les plus sévères d’autisme puissent être accompagnés et scolarisés de manière effective. Un plan de recrutement d’auxiliaires de vie scolaire (AVS) a également été mis en place dans le but d’avoir un accompagnement plus professionnel.

L’État veut par ailleurs former et accompagner les enseignants ayant des élèves porteurs de troubles autistiques en faisant intervenir des professeurs spécialisés, qui interviendront sur place, et sensibiliseront le corps enseignant.

L’inclusion en milieu scolaire est nécessaire pour les enfants porteurs de troubles autistiques pour le développement de leurs capacités relationnelles et communicationnelles, mais beaucoup de progrès restent à faire. On peut quand même souligner la volonté et les efforts faits par l’État et les associations. L’ensemble de la population doit être également sensibilisée, car c’est tous ensemble que nous pourrons faire évoluer les mentalités.

 

 

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Estelle Nicolle